La filière à l’ancienne de jeunes bougnats montés d’Aveyron n’est décidément pas morte. A l’exemple de cette Etoile de Montmartre d’un bel éclat. Troquet d’angle rouge pimpant sur les flancs de la Butte, aux murs patinés, aux moulures et piliers et céramique remontant peut-être à la Belle Epoque.
Joffrey et ses deux associés ont repris ce bistrot en mai 2022. Neuf ans que Joffrey est monté de son Aveyron natal. Après avoir franchi toutes les étapes de la limonade parisienne, le voici enfin patron. Sept jours sur sept.
Heureusement, il est bien épaulé. Par Loïc notamment, son chef, cuisinier aveyronnais lui-aussi et copain d’enfance. Grâce à lui, les coups de feu se traversent avec le sourire et le bistrot ne connaît pas de valse du personnel, mal endémique du CHR actuel.
Ici, la cuisine ne renie pas les racines patronales. A preuve les farcous, ces grosses crêpes de blettes emblématiques du Rouergue, sont à la carte à toute heure (planche de farcous 15€). Ils constituent même l’un des buts de la halte au bistrot d’un tour gastronomique de Montmartre, organisé par une agence américaine de voyage.
Outre les farcous, la fouace maison (la brioche d’Aveyron) attend ses clients chaque matin sur le comptoir. Il y a aussi de belles assiettes comme par exemple cette poitrine d’agneau confite à la sarriette, aubergines et grenailles (23€) qui attend les gourmets ou une andouillette 5A (17€). Quant à la charcuterie, elle n’est pas aveyronnaise mais angevine. Signée d’Olivier Brosset, réputé dans son pays ligérien notamment pour ses poitrines fumées.
Côté boissons, seul un vin d’Aveyron -Marcillac du domaine Laurens – figure à la carte mais le patron met en avant un pastis aveyronnais, le Petit Jaune de la distillerie Landa’s. De quoi donner à Montmartre des arômes de causse aveyronnais.
L’Etoile de Montmartre
26, rue Duhesme, 75018 Paris
Ouvert 7 jours sur 7
de 8h à 1h – samedi 2 h
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