Sur la place Victor Hugo, elle a l’apparence d’une petite brasserie de quartier avec une micro-terrasse. Mais une fois la porte poussée, tout change. C’est une antre qui s’enfonce au point qu’on ne semble pas voir l’extrémité de la salle. Impression renforcée par cette longue table centrale en zinc destinée aux clients qui ne rechignent pas à manger haut perché.
![](http://www.paris-bistro.com/wp-content/uploads/2020/02/brasserie-victor-hugo-table.jpg)
Bien que le patron, Nicolas Richard, réfute le terme, il y a un côté drugstore dans cette brasserie imaginée par Richard Lafond. Le décorateur des cadors parisiens de la bistrocratie puise son inspiration des deux côtés de l’Atlantique. Et ici, les sièges comme les luminaires appartiennent bien au registre américain des drugstores des années 30 chers à Norman Rockwell. Mais les chaises bistrots sont bien là ainsi que le comptoir de bois…
![](http://www.paris-bistro.com/wp-content/uploads/2020/02/brasserie-victor-hugo-lentille.jpg)
Il faut dire qu’il n’y ni esbrouffe ni branchitude dans l’assiette mais du traditionnel sincère et bien exécuté. A l’exemple de cette salade escargots-lentilles-champignons de Paris ou de ce petit poireau vinaigrette façonné tendre et goûteux (6€).
![](http://www.paris-bistro.com/wp-content/uploads/2020/02/brasserie-victor-hugo-poireaux.jpg)
Pour les bruts du terroir, on conseillera la saucisse paysanne d’Olivier Brosset aux lentilles vertes du Puy. (16€)
![](http://www.paris-bistro.com/wp-content/uploads/2020/02/brasserie-victor-hugo-volaille.jpg)
Quant à la volaille jaune des Landes, elles s’épanouit dans une purée « robuchonesque » (24€), c’est-à-dire avec beaucoup de beurre et elle n’est ni sèche ni mollassonne sous la molaire et offre un vrai plaisir de mastication. Idem pour la poêlée de supions risotto à l’encre de seiche (24€).
![](http://www.paris-bistro.com/wp-content/uploads/2020/02/brasserie-victor-hugo-supions.jpg)
Le service des verres de vin à la bouteille à table rassure sur l’origine du flacon et le respect des belles manières. Justement, la petite sélection des vins au verre est juteuse et savoureuse : fringuant chiroubles signé Dominique Piron ou ce ligérien « Rouquin de jardin » qui pinote dans la joie et déride beaucoup plus que les tenants du mode Vegan qui s’affiche sur l’étiquette…Pour le rosé, bien vu la vivacité du rosé bio des sables de Camargue du Domaine du Petit Chaumont qui rappelle que le delta du Rhône n’est pas fait que de riz et de taureaux !
![Nicolas Richard Brasserie Victor Hugo](http://www.paris-bistro.com/wp-content/uploads/2020/02/brasserie-victor-hugo-richard-1.jpg)
Brasserie Victor Hugo
4, place Victor Hugo
75016 Paris
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