Devant l’Arc-de-Triomphe, les Costes père et fils du groupe Beaumarly ont donné le coup de grâce à leur « Belle Armée », – du nom de leur brasserie en haut de l’avenue de la Grande Armée. Des émeutiers en jaune l’avaient incendié le 1er décembre 2018.
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Voilà donc les Jardins de Presbourg tels qu’imaginés par le décorateur suédois et londonien Martin Brudnizki, connu pour ses grands hôtels et ses restaurants londoniens. Et qui commence à faire des incursions à Paris. Il était intervenu sur le Café Gramont, le Chardenoux ou encore Pink Mamma. Outre un talent et une créativité débridée, ce décorateur en vogue outre atlantique a le mérite de ne pas se répéter.
De l’extérieur ces Jardins de Presbourg évoquent une Closerie des Lilas déportée sur la rive droite… Tandis qu’à l’intérieur, on en prend plein les mirettes au point d’en perdre ses références. Majestueux, le bar central en haut des marches est tel un autel dédié à Râ, dieu solaire égyptien. Ici, les rayons irradient des colonnes transformées en troncs scintillants ramifiant au-dessus d’eux un feuillage d’or.
Plus bas, rupture style. Un espace genre bonbonnière anglaise avec petits fauteuils et banquettes pastels. Les motifs de la moquette évoquent ces hôtels bon marché du Brighton des sixties… Mais voilà que sur la droite, des gravures de jardins à la française nous rappellent le nom du lieu. Manque Marie-Antoinette cachée derrière un bosquet… et un peu de chlorophylle.
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La réputation de branchitude des établissements Costes est tellement enracinée qu’elle rend la gastronomie anecdotique et fait souvent hésiter. A quoi peut ressembler le pâté en croûte que l’on nous assure maison et qui à 19€ semble la bonne affaire de la carte comparée aux escargots de la Maison Valentin (26€) ou à la sole meunière (69€) sans oublier l’exceptionnel caviar baeri Uruguay issu de la « meilleure ferme d’Amérique du Sud » (130€ /les 40 g) ?
Les vins sont issus du même tonneau – des Danaïdes ? pour vos finances- avec notamment une belle brochette de crus bordelais comme un château Chasse-Spleen 2014 ( 130€) ou un Château Talbot Saint-Julien 2013 ( 220€).
Question service, les filles ont des longues jupes plissées et les garçons des vestes noires ou vertes satinées. Beaucoup d’amabilité comme si la bienveillance était au menu de ce Jardin … et en accord avec une playlist bien sentie.
Les Jardins de Presbourg
3, avenue de la Grande Armée
75116 Paris
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