J’ai cru voir un Réminet…Pas le chat mais le coq, comme on l’appelle en patois normand, l’origine des fondateurs de cette petite affaire de la rue médiévale des Grands Degrés.
Apparence de petit bistrot, image d’Epinal pour touristes. Le midi, formule à 15,90 € qui fait mouche et qui aimante le peuple travailleur du quartier. A commencer par les flics gourmets de la Préfecture toute proche…
Michel, le patron est un Marseillais qui a repris l’affaire en 2006 avec un financier. Il ne jure que par Paris et s’emploie à défendre le fait-maison et la vision d’un service qui n’est jamais de langue de bois ou de posture.
Le soir, on éprouvera les capacités d’ouverture de ses pupilles face à une cuisine de haut niveau. Le chef, Eric Pouchet travaille avec Michel depuis 2006. Bon évidemment au registre des prix, on n’est plus bistrotier mais bien gastro ( entrées autour de 15€, plats autour de 36€).
Mais la burrata au pistou rouge, rillettes de sardines et tomate en gelées de balsamique ou le pressé de foie gras à l’anguille fumée, oignons frits, coulis de mangue au piment d’Espelette sont diablement attirants tout comme la lotte au kale asperges et framboises, ou le coffre de pigeon à la mûre, barbajuan de pigeon confit, gnocchi de parmesan, yuzu. Le pigeon en question est de Pornic, explique Michel et presque de pré-salé selon lui…
Dans l’assiette de fromages à côté du Laguiole AOP, on apprécie la Trappe d’Échourgnac en Dordogne frottée par les nonnes à la liqueur de noix. On pourra s’achever avec une pavlova à l’abricot et basilic. Façon de garder une bouche fraîche. Au chapitre vins, la carte aligne des quilles de grands établissements avec de belles références mais question joie le touraine du domaine des Grandes Espérances de la maison Saget reste une bonne façon de faire chanter le réminet…
Le Réminet
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