Quelle meilleure façon de relancer une grande brasserie de quartier que d’y convier une bande de copains francs-mâchons au petit matin façon de conjurer les souvenirs de solitudes covidiennes !
C’est ce qu’a fait début juillet le Mâconnais Gilles Breuil. Non content d’animer son Bourgogne Sud, le bonhomme a pris les rênes d’Au Métro dans le 12e. La vieille brasserie empesée a subi récemment un sérieux lifting et le grand navire de la place Félix Eboué peut reprendre la mer et voguer même par brise légère.
Pour ses copains “mâchonneurs”, Gilles Breuil avait sorti une cuvée de Mâcon Cruzille 2018. Chardonnay idéal pour réveiller des papilles engourdies tout autant d’ailleurs que le juliénas du Domaine de la Haute Combe. Vincent Audras, patron du syndicat de l’appellation chère à San Antonio s’y entend pour travailler le côté floral tout comme la famille Desprès en fleurie dont le Domaine de la Madone était aussi de la partie. Tout cela avait de quoi équilibrer la puissance d’une véritable andouillette lyonnaise à la fraise de veau reconnaissable entre mille avec sa texture. Idem pour les bonnes rondelles de saucisson pistaché.
Mais en bonne brasserie contemporaine, Au Métro surfe sur bien d’autres influences que les bords du Rhône pour satisfaire le maximum de palais. Des exemples ? Takati de thon rouge sésame sauce thaï (9€) , tomates burrata des Pouilles, gaspacho maison (6,90€). Le burger au Saint-Nectaire (16,40€) peut faire de place à une daurade royale rôtie sauce vierge, fricassé de légumes (16,40€).
Quant aux desserts “maison”, ils sont tentateurs comme cette meringue fruits rouges ou ce moelleux au chocolat (8,50 €) qui qui ponctue d’une once de sensualité une halte Au Métro qui ne vous laisse pas à quai…
Au Métro
8, place Félix Eboué
75012 Paris
tél. 09 82 20 99 07
Ouvert tous les jours jusqu’à 1h du matin
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